Storytelling, Bâle , 2010
Dans un contexte professionnel, l’élaboration d’une idée architecturale devient de plus en plus une question de mise en balance de contraintes diverses et parfois contradictoires. On recherche la solution optimale parmi les normes, les lois et les contraintes en termes d’efficacité. Ce processus d’optimisation qui se comprend sur le plan rationnel, a pourtant pour conséquence une réalité bâtie de plus en plus standardisée. Ce développement de l’uniformité s’oppose à un besoin qui est propre à l’être humain : le désir d’individualisation. Car derrière toute standardisation se cache la menace de l’interchangeabilité, de la disparition du soi. En architecture aussi, l’art commence pour nous là où nous quittons les règles et les systèmes d’ordre connus. En tant qu’architectes il est de notre responsabilité non seulement d’évaluer les projets du point de vue de la science de l’ingénierie, mais aussi d’aller à la recherche des besoins immatériels qui sont difficiles à exprimer en chiffres clés. Nous cherchons des réponses qui offrent une identité aux lieux et aux bâtiments pour que les maisons puissent à nouveau raconter des histoires.